Cantine
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Sur Marseille
et ailleurs
La Cantine Chaubouillante est un collectif autonome basé sur Marseille, qui cuisine en soutien aux luttes contre les systèmes d’oppression et les discriminations. On fait des cantines de façon bénévole lors d’événements militants et culturels autogérés, ou on intervient comme traiteur, de façon rémunérée, ce qui permet de soutenir les autres actions que nous menons.
On brandit louches et marmites à l’assaut du système capitaliste, son injustice et sa violence. Ça spécule ?! BIM ! Un coup d’spatule ! Prends mon économe dans ta face, on va voir si ton économie tient en place ! Avec nos couvercles comme boucliers, et nos cuillères en bandoulière, on fait de la bouffe populaire.

En cuisine ça découpe, ça épluche, ça coupe et ça touille, et puis aussi ça s’mouille à tenter de s’organiser autrement, sans chef mais avec des référent.es, sans stress mais avec engouement.
À TAAAABLE !
On sert des assiettes, à base de céréales chelous, de tubercules tordues et de pétales touffues, de légumes inconnus dont on ne connaît toujours pas l’nom, et de feuilles cuites ou crues, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, on digère mal la souffrance animale, on fait du mieux avec ce qui est là pour éviter de s’éloigner du local.
On apporte notre soutien aux collectifs qui se battent pour les causes qu’on défend en donnant les bénéfices de nos cantines à celleux qu’ont besoin de thune et qu’ont quedal, ou en cuisinant gratuitement pour celleux qui luttent et qu’ont la dalle.
Luttes féministes, pour le logement digne, écologistes, en soutien aux personnes subissant la répression policière, contre les frontières, pour l’organisation d’un séjour de vacances pour des enfants qui ne partent pas avec leurs parents… etc


Et puis parce qu’on soutient aussi les artistes, les saltimbanques, la joie, la teuf et la culture indépendante, on cuisine aussi sur des événements culturels autogérés pour faire rentrer des sous dans la cantine quand y’en a besoin, acheter du matos de base, financer les bouffes gratuites.
On continue de se questionner beaucoup sur l’éthique alimentaire, l’accessibilité financière, notre rapport au capitalisme, le sens de notre action, on est toujours pas fixés, et on ne le sera sans doute jamais !
Vive la cantine et vive la lutte !
